Le jeu de Go prend de l'ampleur (je n'en sais foutrement rien mais je le dis parce que je veux y croire ) ! Et c'est dans ce courant de "hype" international qu'il y a des signes qui ne trompent pas.
La maison française Chanel, qui est au luxe ce que Honinbô Shûsaku est au go, a fait réaliser une série de portraits vidéo d'artistes en tout genres pour l'édition taïwanaise de l'illustre magazine "Vogue" (vous savez, celui qui a inspiré le contexte du "Diable s'habille en Prada" ).
Et bien figurez-vous que, parmi ces artistes apparaît une figure bien connue de notre petit microcosme : la nouvelle égérie du monde professionnel japonais, la dominatrice des tournois féminins, la star plus-que-naissante du goban, j'ai bien sûr nommé Xiè Yīmín (Shei Imin au Japon, 6p). Pour ceux qui n'aurait pas le plaisir de la connaitre, je vous laisse la joie de la découvrir ici.
Et voilà-ti-pas que notre jeu se retrouve dans la vidéo la plus graphique et "so chic" du moment (un vrai clip de Madonna - tiens, un petit attentat musical pour la peine ici et pour vous montrer que je ne mens pas )... bref, c'est en noir et blanc et c'est joli ! (lien officiel ici)
Sûr que le go et la mode en ressortent grandis (en terme goistique, c'est ce que l'on appelle "tuer deux oiseaux avec un coup").
Traduction de l'interview
(Un grand merci pour la traduction en anglais par Jing pour Go Game Guru à cette adresse : http://gogameguru.com/vogue-interviews-xie-yimin/)
"J'ai commencé à jouer au Go à l'âge de 5 ans.
Après mon 7e anniversaire, j'ai quitté, de ma propre initiative, Taiwan pour la Corée afin d'étudier le Go.
Quelques années plus tard, à l'âge de 12 ans, je suis partie étudier au Japon. J'ai probablement étudié intensivement pendant approximativement sept ans au total.
A mon arrivée à la Nihon Kiin, j'ai dû apprendre à jouer à genoux. Cela m'a pris un certain temps pour m'y habituer, comme les parties duraient de 2 à 3 heures.
Je m'agenouillais jusqu'à ce que mes jambes et pieds soient engourdis. Cependant, mon professeur de go disait que, devant le goban, on doit apprendre à adopter une conduite modeste si l'on veut devenir fort au Go.
J'étais différente des autres étudiants car je venais de Taiwan.
Parfois, après une défaite, les autres étudiants rentraient chez eux directement. Moi, je ne le pouvais pas.
C'est ainsi que j'ai appris à être plus obstinée que les autres.
Toujours est-il que cela ne garantissait pas toujours une victoire.
La partie que je vous joue maintenant est une de celles que j'ai perdu.
J'étais souvent très énervée après une défaite, et je rejouais la partie encore et encore dans ma tête.
Pour être honnête, exception faite au Go, je dirais que je ne suis pas une très bonne perdante.
A vrai dire, le Go n'a jamais été facile pour moi - j'ai toujours trouvé cela très difficile. Si je pouvais affronter toute mes parties calmement, tout irait bien, mais je suis sans cesse nerveuse.
Même actuellement, j'ai du mal à me calmer avant chaque rencontre. Mais je crois en moi, car ma famille croit en moi.
Toutes mes parties sont comme des opportunités pour moi d'en faire la démonstration et d'en apprendre plus sur le Go".
Voilà voilà, manque plus que Anna Wintour fasse une photo-op devant un goban et on dépassera la communauté des joueurs d'échec
La maison française Chanel, qui est au luxe ce que Honinbô Shûsaku est au go, a fait réaliser une série de portraits vidéo d'artistes en tout genres pour l'édition taïwanaise de l'illustre magazine "Vogue" (vous savez, celui qui a inspiré le contexte du "Diable s'habille en Prada" ).
Et bien figurez-vous que, parmi ces artistes apparaît une figure bien connue de notre petit microcosme : la nouvelle égérie du monde professionnel japonais, la dominatrice des tournois féminins, la star plus-que-naissante du goban, j'ai bien sûr nommé Xiè Yīmín (Shei Imin au Japon, 6p). Pour ceux qui n'aurait pas le plaisir de la connaitre, je vous laisse la joie de la découvrir ici.
Et voilà-ti-pas que notre jeu se retrouve dans la vidéo la plus graphique et "so chic" du moment (un vrai clip de Madonna - tiens, un petit attentat musical pour la peine ici et pour vous montrer que je ne mens pas )... bref, c'est en noir et blanc et c'est joli ! (lien officiel ici)
Sûr que le go et la mode en ressortent grandis (en terme goistique, c'est ce que l'on appelle "tuer deux oiseaux avec un coup").
Traduction de l'interview
(Un grand merci pour la traduction en anglais par Jing pour Go Game Guru à cette adresse : http://gogameguru.com/vogue-interviews-xie-yimin/)
"J'ai commencé à jouer au Go à l'âge de 5 ans.
Après mon 7e anniversaire, j'ai quitté, de ma propre initiative, Taiwan pour la Corée afin d'étudier le Go.
Quelques années plus tard, à l'âge de 12 ans, je suis partie étudier au Japon. J'ai probablement étudié intensivement pendant approximativement sept ans au total.
A mon arrivée à la Nihon Kiin, j'ai dû apprendre à jouer à genoux. Cela m'a pris un certain temps pour m'y habituer, comme les parties duraient de 2 à 3 heures.
Je m'agenouillais jusqu'à ce que mes jambes et pieds soient engourdis. Cependant, mon professeur de go disait que, devant le goban, on doit apprendre à adopter une conduite modeste si l'on veut devenir fort au Go.
J'étais différente des autres étudiants car je venais de Taiwan.
Parfois, après une défaite, les autres étudiants rentraient chez eux directement. Moi, je ne le pouvais pas.
C'est ainsi que j'ai appris à être plus obstinée que les autres.
Toujours est-il que cela ne garantissait pas toujours une victoire.
La partie que je vous joue maintenant est une de celles que j'ai perdu.
J'étais souvent très énervée après une défaite, et je rejouais la partie encore et encore dans ma tête.
Pour être honnête, exception faite au Go, je dirais que je ne suis pas une très bonne perdante.
A vrai dire, le Go n'a jamais été facile pour moi - j'ai toujours trouvé cela très difficile. Si je pouvais affronter toute mes parties calmement, tout irait bien, mais je suis sans cesse nerveuse.
Même actuellement, j'ai du mal à me calmer avant chaque rencontre. Mais je crois en moi, car ma famille croit en moi.
Toutes mes parties sont comme des opportunités pour moi d'en faire la démonstration et d'en apprendre plus sur le Go".
Voilà voilà, manque plus que Anna Wintour fasse une photo-op devant un goban et on dépassera la communauté des joueurs d'échec
Dernière édition par catlois le Ven 7 Sep 2012 - 1:13, édité 1 fois