Il existe plusieurs types de courses aux libertés (semeai), en fonction du nombre d'yeux et de la présence ou non de libertés communes. Voir par exemple le cours de Planche à ce sujet : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Robert Jasiek est celui qui a fait le travail le plus complet pour les dénombrer, dans son livre Capturing Races 1 - Two Basic Groups.
Voici un petit aide-mémoire pour se rappeler comment les compter.
Limitations
Notions de base
Définitions
Le nombre de libertés de combat détermine tout ce qui se passe dans le semeai.
Les deux principes à retenir par coeur
On peut retrouver tout le reste à l'aide de considérations de bon sens.
Les types de semeai
Robert Jasiek est celui qui a fait le travail le plus complet pour les dénombrer, dans son livre Capturing Races 1 - Two Basic Groups.
Voici un petit aide-mémoire pour se rappeler comment les compter.
Limitations
- On ne considère aucun tesuji qui changerait brutalement le nombre de libertés.
- On ne considère que les semeai d'un seul groupe contre un seul autre groupe.
- On considère les semeai "en sandwich", ou "mille-feuille" : groupe noir contre groupe blanc en sandwich entre groupe blanc et groupe noir. Le cas des semeai "en oignon", un groupe entouré d'un groupe entouré d'un troisième groupe peut être traité de la même façon, mais uniquement à condition que le groupe du centre ne puisse pas être sacrifié en laissant une forme morte.
- On ne considère pas les yeux "instables" (avec un point vital non occupé), "chauds" (instables et entourés par des chaînes en atari), ou "faibles" (séparant deux chaînes, ou situés dans un coin ou sur le bord avec une arnaque possible, ou avec un ko à l'intérieur de l'oeil ou possibilité d'y déclencher un ko, avec une forme en "4 courbés dans le coin", avec possibilité de créer une forme de seki à l'intérieur etc).
Notions de base
- Il faut au moins deux libertés communes pour qu'il puisse y avoir seki entre deux chaînes sans yeux.
- Une liberté commune suffit pour qu'il y ait seki entre deux groupes ayant un oeil chacun.
- Il ne peut pas y avoir de seki entre un groupe qui a un oeil et un groupe qui n'en a pas.
- Il faut 3 coups pour capturer un oeil de 3, 5 pour un oeil de 4, 8 pour un oeil de 5, 12 pour un oeil de 6, 17 pour un oeil de 7. Un oeil de 8 ne peut pas être réduit à une forme tuable. Moyen mémotechnique : 3+2 = 5... +3=8... +4=12... +5=17.
Définitions
- Un grand oeil est un oeil de 4 intersections au moins (occupées ou non par l'adversaire).
- Libertés physiques : c'est le nombre réel d'intersections vides adjacentes à une chaîne.
- Libertés d'approche : c'est le nombre de coups qu'il faut jouer pour occuper les libertés physiques. Pas exemple 5 coups pour un grand oeil de 4.
- Libertés d'approche exclusives : ce sont les libertés d'approche qui n'appartiennent qu'à l'un des deux joueurs, à l'exclusion, donc, des libertés communes. Elles comprennent les libertés d'approche extérieures, plus les libertés d'approche dans un oeil éventuel.
- Libertés de combat : c'est le nombre obtenu après ajout éventuel des libertés communes aux libertés d'approche exclusives, en fonction du type de semeai. Par exemple si le semeai est tel que 2 libertés communes "appartiennent" à un joueur qui a 5 libertés d'approche exclusives, il a 5 plus 2 = 7 libertés de combat.
Le nombre de libertés de combat détermine tout ce qui se passe dans le semeai.
- Si le nombre de libertés de combat de noir et blanc est identique, celui qui a le trait gagne la bataille (c'est-à-dire qu'il tue, ou fait seki, selon le type de semeai considéré).
- S'il est différent, le semeai est terminé, on peut jouer ailleurs. Le gagnant peut ignorer les coups de l'adversaire jusqu'à ce que le nombre de libertés de combat devienne égal.
- S'il diffère d'une unité seulement, le perdant possède un grand nombre de menaces de ko dont la valeur correspond à celle du semeai tout entier.
Les deux principes à retenir par coeur
- Dans le cas pas d'oeil contre pas d'oeil avec au moins deux libertés communes, on retranche 1 au nombre de libertés communes dans le calcul des libertés de combat (parce qu'on se met en auto-atari quand on veut occuper l'avant-dernière).
- Dans le cas où il y a un grand oeil contre un autre oeil de taille différente (petit ou grand), le seki est impossible.
On peut retrouver tout le reste à l'aide de considérations de bon sens.
Les types de semeai
- Pas d'oeil contre pas d'oeil, 0 ou 1 liberté commune : pas de seki. Le nombre de libertés de combat de chacun est égal à son nombre de libertés d'approche exclusives. La liberté commune n'a aucun effet et ne compte pas.
- Pas d'oeil contre pas d'oeil, 2 libertés communes ou plus : le seki est possible. Si le nombre de libertés d'approche exclusives est identique, le semeai est terminé et la forme est un seki. Si le nombre de libertés d'approche exclusives est différent, celui qui en a le plus peut peut-être tuer. Pour y parvenir, il doit vaincre les libertés communes, qui sont donc ajoutés (moins une, à retenir dans ce cas là) aux libertés d'approche exclusives de l'adversaire pour constituer ses libertés de combat. Les libertés de combat du Favori sont juste ses libertés d'approche exclusives.
- Un oeil contre pas d'oeil : le seki est impossible. Les libertés communes appartiennent au joueur qui possède l'oeil.
- Un oeil contre un oeil, pas de libertés communes : le seki est impossible. Les libertés de combat sont égales aux libertés d'approche exclusives.
- Un oeil contre un oeil avec libertés communes : il y a peut-être seki.
A retenir dans ce cas là : si l'un des deux yeux est grand et que l'autre n'a pas la même taille, le seki est impossible. Les libertés communes vont au joueur qui a le plus grand oeil. - Sinon (petits yeux, ou grands yeux de taille identique), si le nombre de libertés d'approche exclusives est identique, le semeai est terminé, et la forme est un seki.
Si le nombre de libertés d'approche exclusives est différent, le favori peut peut-être tuer. Pour cela, il doit parvenir à "vaincre" toutes les libertés communes, qui appartiennent donc à son adversaire.